Privatisation
C'est la méthode la plus évidente. Par exemple, dans l'émission Culture Club de France 4 du mardi 21 février 2006, l'animateur qui interroge Vincent Poncet de Liberté Chérie demande si l'anarcho-capitalisme, ce n'est pas privatiser la police, l'école, la santé?
C'est aussi la méthode implicitement décrite par Gustave de Molinari. Dans sa onzième soirée de la rue Saint-Lazare, il appelle de ses vœux un état réduit à sa plus simple expression qu'il nomme l'état-gendarme. Partant de là, la communauté renonce à salarier les juges, les soldats et les gendarmes. Ceci implique qu'il y aurait profit à fonder des entreprises de gouvernement. Les compagnies d'assurances sur la propriété appelleraient la clientèle, et on ferait la queue pour aller s'y abonner.
La méthode de la privatisation permet d'articuler clairement la relation entre les deux courants libertariens: minarchiste et anarcho-capitaliste. Les minarchistes privatisent tout sauf la police, l'armée et la justice; tandis que les anarcho-capitalistes vont jusqu'au bout de cette logique et privatisent aussi la police, l'armée et la justice.
Partant de la situation actuelle, les étapes principales seraient les suivantes:
A la fin de ce processus, l'état français n'existerait plus.
Le principal problème est que c'est un processus lent qui pourrait caler à n'importe quelle étape intermédiaire. Il ne semble pas facile, dans le contexte actuel, d'emporter l'adhésion d'un nombre suffisant de Français pendant assez longtemps pour aboutir complètement. Le résultat le plus probable serait qu'on s'arrête à mi-chemin, laissant subsister un embryon d'état capable de s'auto-régénérer en quelques décennies.