Ce en quoi je crois, c'est...

L'anarchisme cohérent.
Le libéralisme intégral.
La démocratie réelle.

L'anarchisme cohérent.

Tout anarchiste qui nierait la notion de propriété privée nierait par là même le droit naturel qu'a chaque travailleur de consommer les fruits de son labeur. Si la propriété était collectivisée alors il faudrait bien qu'une institution contraigne les gens à ne pas consommer plus que leurs voisins. Cette institution fondamentalement contraignante aurait donc tous les attributs d'un état, quel que soit par ailleurs le nom dont on veuille bien l'affubler.

Je crois qu'il faut que l'usage de la contrainte soit légitimé non par une quelconque forme d'état mais par la nécessité de réparer les agressions contre la propriété privée.

Le libéralisme intégral.

Le libéralisme condamne l'ingérence de l'état dans les rapports consensuels entre adultes, qu'ils soient productifs, commerciaux ou autres. L'état n'a pas à se mêler de tout et n'importe quoi. Le libéralisme réclame que les responsabilités actuellement assumées par l'état soient transférées au secteur privé.

Je crois qu'il faut privatiser l'ensemble des fonctions de l'état, y compris les soi-disant fonctions régaliennes telles que la voirie, la justice et la police.

La démocratie réelle.

La démocratie remet tout le pouvoir politique entre les mains des citoyens. Donc si certains veulent s'affranchir pour prendre entre leurs propres mains le pouvoir de s'administrer, ils en ont parfaitement le droit. Ceci s'appelle déclarer leur indépendance ou faire sécession. Une soi-disant démocratie qui prétendrait que la république est une et indivisible à seule fin de nier le droit de sécession de toute collectivité territoriale serait donc aussi peu démocratique que la République Démocratique Allemande qui a érigé le mur de Berlin.

Je crois qu'il faut accorder le droit de sécession à chaque région, département, circonscription, commune, quartier, pâté de maison, et en fin de compte à chaque maison.


En fin de compte l'anarchisme cohérent, le libéralisme intégral et la démocratie réelle, c'est exactement la même chose.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

L'anarchisme peut être cohérent, même si les biens sont "publics" : si je décide d'un consentement mutuel avec mon voisin que désormais, sa voiture est à nous deux, et qu'en contrepartie ma barque l'est également, alors personne n'est lesé. Et si nous décidons d'étendre ce système à tous les biens que nous possédons, ce sera toujours légitime. De la même manière, on peut décider que dorénavant, tout achat sera au préalable débattu, puis choisi unanimement, etc. Etendu à une population plus large, qui comprendrait uniquement des individus libres et consentants, cela donnerait une sorte d'anarcho-collectivisme tout-à-fait juste.

Gallatin a dit…

Effectivement, de telles communautés complètement collectivistes niant la notion même de propriété privée fleuriront librement au sein d'un monde anarcho-capitaliste. Mais, comme vous le précisez, elles ne seront constituées que d'individus explicitement consentants. Ceci implique qu'ils auront à chaque moment le droit de quitter leur communauté et de "reprendre leurs billes" sans avoir à changer de ville.

Comment ceux qui sont sortis de telles communautés (ou qui n'y sont jamais entrés) organiseront-ils leurs rapports entre eux sans état? C'est seulement à ce niveau-là que la notion de propriété privée s'imposera.

Libéralisateur a dit…

La propriété privée et le libre consentement dans les rapports entre les individus, il n' y a que cela de "naturel". Et le gage d'une collectivité "juste" c'est la capacité des individus à la quitter à tout moment ou au moins tous les ..... 5 ans.
Vous ne pouvez faire autrement que de ne prendre la France que dans l'état où elle se trouve. Et il faut aller en direction d'un Etat aux prérogatives librement consenties. D'où ma question :

Qoui faire le 22 avril prochain entre 8h et 20h qui soit le plus efficient pour atteindre ce but. Si chacun se pose la même question et fait la même action ce jour là, on risque de commencer à y aller.

Gallatin a dit…

Le 22 avril fait partie d'un cirque qui fait croire aux contribuables les plus crédules qu'ils ont du pouvoir, alors qu'en réalité le pouvoir est monopolisé par ceux qui vivent du denier public.

Les seules actions qui vont dans le bon sens sont celles qui décrédibilisent le système. Donc abstention, ou voter pour Olivier Besancenot ou Jean-Marie Le Pen. Personnellement je m'abstiendrai.

Libéralisateur a dit…

Si l'on veut décrédibiliser le système il faut tout faire sauf s'abstenir. Ce serait de la même veine que de voter pour leur bonnet blanc ou leur blanc bonnet.

Ce doit devenir une sorte de révolution paisible par les urnes, qui, déconsidérant tous les partis de gouvernement, va obliger à une véritable recomposition de nouveaux partis et les hommes et femmes qui "tiennent" le terrain ne vont plus avoir peur de s'affirmer pour une vraie réforme, puisqu'il n'y aura plus d'investiture utile pour eux dans le 'politiquement correct".

Gallatin a dit…

Personnellement je pense que, si le salut doit venir de quelque part, ça ne sera pas des urnes.

Par ailleurs félicitations pour votre blog, il est de grande qualité.

Libéralisateur a dit…

Merci pour votre compliment.

Je pensais la même chose du vôtre que j'ai découvert il y a peu.

Mon sentiment avant ces élections, c'est que nous avons la capacité de faire une révolution non sanglante par les urnes pour véritablement faire bouger les lignes et pour ce faire je vais voter Le Pen. Ce sera faire œuvre d'électrochoc dans la politique qui nous appauvrit de plus en plus.

Si cela ne marche pas, j'ai peur que le prix à payer dans les années à venir lorsque la France fera faillite et que les "socialistes" privilégiés descendront dans la rue pour faire payer le "grand capital" quand les obligations de l'Etat ne pourront plus être remplies, que cela soit plus douloureux.

Après le 29 mai 2005, puisque ce vote n'a pas été entendu, que les français signalent par ce vote qu'ils veulent que leurs politiciens leur proposent une autre politique, me semble un service minimal. Il ne faut pas s'abstenir et tourner le dos à ceux qui diabolisent le seul vote de rejet de la classe politique toute entière.

Gallatin a dit…

L'intérêt principal de voter Le Pen est, comme vous l'avez justement dit, que son élection déstabiliserait la classe politique.

Peu me chaut qu'il soit diabolisé par les "maîtres-censeurs". Mais en tant que libéral, je dois noter que son programme comporte certains aspects étatistes auxquels je ne puis souscrire. Ceci étant, tous les politiciens sont un minimum étatistes (comme les sommeliers sont buveurs de vin), donc s'il fallait s'arrêter à ça, on ne voterait jamais pour personne...

Le Pen dit dans son programme vouloir plafonner les prélèvements obligatoires à 35% du Produit Intérieur Brut (PIB) et ramener le budget de l'état à l'équilibre. Ensemble, ces deux mesures impliquent qu'il réduirait les dépenses publiques à 35% du PIB. Cette seule mesure, quoi qu'il fasse par ailleurs, suffirait à sortir la France de l'ornière. Seulement voilà, s'il était élu, tiendrait-il cette promesse-là?

Ceci dit, tous les politiciens ont tendance à oublier leurs promesses une fois élus, donc s'il fallait s'arrêter à ça, on ne voterait jamais pour personne...

Le problème de Le Pen, c'est qu'il ne peut gagner au deuxième tour que s'il y est opposé à quelqu'un comme Olivier Besancenot. Il suffit que l'un des 3 candidats "du systéme" (Sarko, Ségo et Bayrou) soit présent au second tour pour que Le Pen perde. C'est pour cela que les bookmakers anglais ne s'y sont pas trompés et lui donnent une chance infinitésimale d'être élu.

Gallatin a dit…

Libéralisateur:

Effectivement, vous bâtissez un scénario plausible. Il est vrai que Ségo a plus de chances d'être au second tour que Besancenot... Votre analyse est un peu optimiste, mais il faut de l'optimisme dans la vie.

La question à mille francs c'est de savoir, au cas où Jean-Marie Le Pen était élu, s'il userait de son mandat 1) pour remettre en cause les privilégier les privilèges des fonctionnaires et de tous les technocrates, ou 2) pour renforcer le contrôle de l'Etat sur la société.

Vos arguments pour le 1) ont du poids, mais ça relève plus de la conviction personnelle que de la preuve logiquement irréfutable.

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